Vous avez une quarantaine d’années et les sentiments pour votre conjoint(e) semblent s’essouffler ? Votre êtes peut-être en pleine crise de la quarantaine ? 

C’est une phase de vie dont tout le monde parle et que l’on n’imagine pas forcément nous arriver. Et pourtant, elle toucherait 20% des personnes en couples entre 35 and 50 ans selon les statistiques. Dans mon entourage masculin, j’ai le sentiment que c’est bien plus élevé qu’un homme sur cinq.

Une crise est une manifestation soudaine et brutale d’émotions. Cette crise de la quarantaine vous ferait donc perdre vos sentiments soudainement et brutalement. Ce n’est pas tout à fait ce que nous ont confié nos abonnés Linda et Frédéric.

linda, 45 ans, en couple depuis 15 ands avec Gérald

 

Depuis quelques mois, Linda nous expliquait ressentir un changement dans son propre comportement. Elle perd plus facilement confiance en elle et aurait besoin d’être rassurée plus régulièrement par Gérald sur son amour, son physique et sur leur avenir. Elle voit ses enfants grandir, acquérir de l’autonomie et quitter en douceur le nid douillet de leur foyer. Elle a moins de contacts avec eux et la pudeur de ses enfants grandissants fait qu’elle entend moins souvent également qu’elle est la plus belle et la plus gentille maman du monde. Les compliments de ses proches sont devenus tellement peu fréquents, qu’au lieu de lui faire plaisir, ça lui rappelle juste leurs caractères exceptionnels et rares. Le manque d’attentions de son entourage impacte donc le regard de Linda sur elle-même.

Linda nous confie également que, dans cette période de vie, elle craint de perdre son pouvoir de séduction et a peur de ne plus plaire à son mari Gérald. La peur de l’abandon plane sur elle comme une menace oppressante. L’espacement de leurs rapports sexuels, bien moins fréquents qu’il y a quelques années, ne la rassure pas non plus. Sa libido est en berne. Ses frustrations sexuelles lui pèsent de plus en plus. Elle commence à se regarder dans le miroir différemment et son égo la juge en permanence. Mais comme Linda n’est pas une femme à se laisser aller, elle décide de recommencer à faire du sport comme dans sa jeunesse, elle change son style vestimentaire et sa coupe de cheveux. Elle se transforme pour tenter de redevenir visible aux yeux de sa famille, de ses ami(e)s et surtout de son mari.

Dans cette phase de vie, Linda est attentive à la moindre marque d’attention. Elle nous a raconté qu’elle commençait à regarder les autres hommes différemment, en particulier ceux qui lui font preuve d’attentions. C’est un jeu très dangereux pour le couple car une femme qui passe la zone rouge de l’infidélité peut tout quitter, plus facilement qu’un homme, pour suivre celui qui comblera son manque d’attentions et qui saura la complimenter comme elle l’espère depuis des mois voire des années.

La crise de la quarantaine chez la femme endosse une robe de complexes, de frustrations, d’envies inassouvies et de solitude. Elle entraine une perte progressive de sentiments envers son mari. La rencontre avec un homme ou une autre femme qui combleraient tous ses manques peut être fatal pour le couple. La crise de la quarantaine revêt un autre manteau pour les hommes.

 

Frédéric, 37 ans 

 

En couple depuis 10 ans avec Nathalie et papa de 3 enfants de 5, 7 et 9 ans

Frédéric est un homme dévoué pour sa famille depuis qu’il a rencontré Nathalie dans un club de sport. Ils ont très vite décidé de se marier et de faire un enfant. Leur désir commun de construire une petite tribu a été comblé lorsqu’ils ont enchainé deux autres bambins dans la foulée du premier. Quelle joie d’avoir une famille nombreuse, on ne manque jamais de câlins, d’amour, de rigolades et de jeux. Quel plaisir de se retrouver en week-end à cinq à passer d’une activité à une autre sans avoir le temps de s’ennuyer une seule seconde. Quel bonheur d’avoir une famille épanouie et de voir ses enfants grandir devant ses yeux !

C’est vrai que c’est ce qu’il voulait Frédéric, sa tribu rien qu’à lui et Nathalie. Mais il sent comme une lassitude intérieure depuis quelques mois. Il n’ose pas en parler à Nathalie de peur de la vexer et de la blesser, mais son indice de d’épanouissement n’est plus à 10 sur 10. Il ressent comme un malaise. Comme Linda, lui aussi a besoin d’être rassuré et surtout d’être valorisé. C’est vrai que les hommes ont besoin de savoir qu’ils sont utiles et que leurs compétences et performances sont reconnues par leur entourage. Mais Frédéric, ça fait bien longtemps que tout son dévouement pour sa famille est devenu tout à fait banal et sans saveur. Sa vie est devenue fade, sans goût et sans odeur. Il se meurt de l’intérieur.

Frédéric rêve d’aventures, d’adrénaline, de nouveautés, de séduction. Sur ce dernier point, son attente est proche de celle de Linda. Peut-être se croiseront-ils ? Ses frustrations liées à la routine et à la planitude de sa vie engendrent des disputent régulières avec Nathalie, eux qui ne se chamaillaient jamais avant. Ces querelles ont pour la plupart du temps des raisons indirectes et gardées secrètes, dont les enfants sont souvent le prétexte. Peu à peu, Frédéric perd confiance en son couple et en la capacité de Nathalie à le comprendre. Cette vénusienne est tellement éloignée de notre martien si différent.

Alors Frédéric, aussi, se prend en main et décide de changer progressivement son style vestimentaire. Il se remet à courir et à prendre du temps pour lui le week-end. Nathalie, pendant ce temps-là, s’occupe de ses enfants et fait les comptes pour vérifier que les nouvelles dépenses « inutiles » de Frédéric sont raisonnables pour leur foyer. Ces deux-là sont sur la pente raide. Ils s’écartent de plus en plus et s’enfoncent dans cette voie sans issue pour leur couple. Il suffirait que Frédéric rencontre une autre femme dynamique, sportive et en quête d’aventures comme lui pour semer des doutes dans son esprit de jeune quarantenaire.

La crise de la quarantaine chez l’homme est un appel à l’aventure, aux sensations nouvelles et à la liberté. Le manque de temps pour soi au sein du couple et de la famille est un des principaux déclencheurs. Pour un peu que madame soit heureuse dans sa zone de confort et n’imagine pas une seconde en sortir, alors à ce moment-là la solution risque d’être explosive à l’image des hormones sanguines masculines.

 

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